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[i574]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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153
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damoiselle soit payée de la somme de quarente mil livres à elle deue par Scipion SardinyC-', dont, pour raison de ce, ya procès entre les parties au Grant Conseil, et que ledict Davino a dict laditte somme lui estre deue et non audict Scipion, ainsy qu'il dict apparoir par ses pieces, et que ledict Petit a consenty laditte veriffication desdittes .L .m. livres estre faitte pour et au nom dudict Scipion et non autres.
«Veues par nous lesdittes lettres et pieces y attachées, et oy Marc Anthoine Sardiny pour ledict
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Scipion, nous ordonnons, oy aussy le Procureur du Roy et de lad. Ville :
"Que ledict Petit aura acte de sad. opposition el, declaration pour luy servir ce que de raison;.et au principal, que les parties se pourvoiront aud. Grand Conseil ainsy qu'ilz verront bon estre. Et cependant faisons deffences au Recepveur de la Ville de vuider ses mains desd, deniers jusques ad ce que autrement par led. Grand Conseil en soit ordonné.
«Dont ledict Davino a appellé, ct esleu son domicille cn la rue de la Verrerye où il est demeurant.))
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CCXLIX. — [Lettres du Roï pour les Finances.]
Données le i5 février 157/1. (Fol. 343 v°.)
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De par le Roy.
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niers de noz receptes generalles sont si engaigez à cause des debtes et constitutions de rentes, faittes par noz predecesseurs, et de celles que nous avons esté contrainctz de fere à l'occasion des guerres et grandes affaires qui sont advenues depuis nostre advenement à ceste Couronne, que ce qui en reste est si petit ct tel qu'il ne peult suffire pour le tiers d'icelles despences; et encores avons nous voullu, pour soullaiger nostre Peuple de l'oppression des gens de guerre, que le plus clair et nect aict esté pour satisffere aux despences forcées et necessaires que nous avons à fere, les charges et aliénations qui sont sur icelles nosdittes finances deduittes; mais nous avons trouvé par l'estat general qui en baillé et assigné pour le payement desdictz gens de guerre'4' et les préférer à ce qui est de nos-
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Trés chers el bien aînez,
«Après avoir retranché tout ce qui a esté possible tant de nostre gendarmerie, gens de guerre à pied, necesseres pour tenir garnizon es frontieres de nostre Royaulme, que des estatz, gaiges et pensions d'aulcuns de noz Officiers, et reduict aussy nostre Maison et celle de la Royne nostre trés chere et trés amée Compaigne (2>, et de nostre trés chere et trés amée Fille'3', à la moindre et plus moderée despence qui s'est peu fere;
"Ayans veu, en la presence de tous ceulx de nostre Conseil, quel estoit le fondement de noz finances fust presenté en nostredict Conseil que les de-
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(■> Sur les divers personnages du nom de Sardini et leurs opérations financières, voir le Volume précédent, p. 459, n0-e -. ct p. 474, note 4. — Les banquiers ordinaires de la Couronne furent, à cette époque, des Florentins venus en France à la suite de Catherine de Médicis, tels les Gondi, Raconis, Cretini, Ruccellaï (dont il sera question plus loin, art. CCXCV et CCCII), et surtout les Sardini; leur opulence proverbiale fut chansonnée en maintes épigrammes, dont voici un échantillon :
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Qui modo Sardini jam nunc sunt grandia cote; Sic alii italicos Gallia pisciculos.
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Distique qui fut traduit ainsi :
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Quand ces bougres poltrons cn Franco sont venus, Ils étaient élancés, maigres comme sardaines; Mais par leurs gras impots ils sont tous devenus Enflés et bien refaits, aussi gros que baleines.
Cette traduction est empruntée à l'étude de M. le baron de Rubie (Paris en 1572), publiée dans les Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, tome XIII (1886), p. 1-16. — Scipion Sardini avait épousé en secondes noces la belle Isabelle de Limeuil, ancienne maitresse du prince de Condé. Il habitait, au quartier Saint-Marceau, un superbe hôtel occupé aujourd'hui par la boulangerie des hôpitaux de Paris. Une place et une rue en bordure de ce bâtiment, à l'est, portent le nom de Scipion.
(2> Elisabeth d'Autriche (i554-i592) : voir la note de la page 120.
(-> Marie-Elisabeth fut le seul enfant légitime de Charles IX. Néo le 29 octobre 1572, elle fut baptisée le 2 février 1673; sa marraine par procuration, la reine Elisabeth d'Angleterre, fut représentée à la cérémonie du baptême par le baron de Worcester. Cette princesse mourut le 2 avril 1578.
<4> A ce sujet, cf. les Lettres royaux du 6 octobre 1573 et la déclaration subséquente de l'intendant des Finances, Claude Marcel : ci-dessus, art. CXC et CXCI.
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IU P RI Ut (IC NATIO-SALI.
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